Le monde comme reflet
Le Monde comme reflet Vieux conte oriental qui dit en substance ceci : « Et si ce que nous donne le monde était un reflet de ce que nous donnons au monde ?« Dans un lointain pays vivait un vieil homme treÌs sage. Il venait chaque jour s’asseoir sur un banc de pierre, aÌ l’entreìe de la ville. Il aimait regarder passer les gens: les marchands qui partaient pour de lointains voyages, les paysans qui venaient vendre leurs produits au marcheì, les voyageurs qui arrivaient de loin. Il veillait aussi sur ses petits-enfants qui jouaient au pied des murailles. Ce jour-laÌ, il vit arriver de loin un voyageur avec un baluchon qui l’aborda, discuta un moment avec lui et finit par lui demander: - Dis-moi, vieil homme, toi qui as toujours veìcu ici, comment sont les gens qui vivent dans cette citeì ? – D’ouÌ viens-tu ? interrogea le vieillard. – De la ville qui est derrieÌre la montagne. - Et comment eìtaient les gens laÌ-bas ? – Ils n’eìtaient pas treÌs inteìressants. Je les ai trouveìs froids, mesquins et renfermeìs. – Ici, les gens te sembleront aussi froids, mesquins et renfermeìs, dit notre vieux sage. Et le voyageur, poursuivant son voyage, disparut dans les ruelles de la ville. Un peu plus tard, un autre voyageur engagea la même conversation avec le vieil homme et finit par lui poser la même question: - Dis-moi comment sont les gens qui vivent ici ? – D’ouÌ viens-tu ? demanda le vieil homme. – De la ville qui est derrieÌre la montagne. – Et comment as-tu trouveì les gens laÌ-bas ? - Ils eìtaient formidables, reìtorqua le voyageur, tandis que son visage s’illuminait. Ils eìtaient geìneìreux, aimables et chaleureux. – Ici, dit le vieil homme, tu trouveras aussi les gens geìneìreux, aimables et chaleureux. Et le voyageur disparut dans les ruelles de la ville. AÌ ce moment, un des gosses qui jouait aÌ proximiteì s’approcha de son grand-peÌre, et, le tirant par la manche, lui dit: - Tu dis des mensonges, grand-peÌre, ce n’est pas bien. Tu m’as appris aÌ ne pas mentir et tu viens de dire aÌ ce voyageur le contraire de ce que tu as dit aÌ l’autre. - Reìfleìchis bien, reìpondit le grand-peÌre, moi, lors de ces eìchanges, je n’ai rien dit. Ce sont eux qui ont affirmeì que les choses se passaient ainsi. Je n’ai fait que leur servir de miroir et refleìter leur propre façon de vivre et de voir les choses. Si tu le veux, nous pouvons partir aÌ la recherche de nos deux voyageurs et leur demander leurs premieÌres impressions sur les habitants de cette ville. Mais ce n’est pas neìcessaire, car je sais deìjaÌ ce que chacun d’eux va nous raconter. Et tu peux le deviner toi aussi.
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